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Que sont-ils devenus? Lionel Comole (promo 2000), portrait d'un amoureux de la vie!
1/ Ton parcours ESTACA:
- Quel était ton rêve en entrant à l’ESTACA ?
Mon rêve le plus cher était de devenir pilote automobile. C’est mon père qui m’a transmis le virus !
J’ai choisi l’ESTACA car je savais que c’était la seule Ecole qui pouvait me permettre d’approcher ma passion malgré le sacrifice financier que cela représentait pour mes parents !
- Quels sont tes souvenirs forts de l’ESTACA ?
La découverte de Paris, de la liberté et de l’autonomie !
Des professeurs : Mr Stephan, Mr Hannotel, Mr Halconruy…et d’autres…
L’amitié bien sûr! Certains de mes camarades font toujours partie de mon cercle proche,
Mon passage à la PV3E dont j’ai même été Vice-Président,
et l’ICAE surtout, association étudiante proposant à ses membres de vivre pleinement leur passion pour le sport automobile qui m’a permis de réaliser mon rêve d’enfant. Grâce à une 106 de course prêtée par l’Ecole, j’ai participé à 2 rallyes, une étape du championnat de France et accédé à une quatrième place. Grâce à l’ESTACA mon rêve commençait à se réaliser !!!
- Que voulais-tu faire en sortant de l’ESTACA ?
Devenir pilote de course&responsable d’exploitation
- Quel conseil donnes-tu à un étudiant ESTACA aujourd’hui ?
Croire en ses rêves et se donner les moyens de les réaliser ! Rêver pour avancer !!
2/ Et après l’ESTACA ?
Mon diplôme en poche, mon parcours a été marqué et conditionné par ma lutte contre la Spondylarthrite Ankylosante. Je vis avec cette maladie et j’essaye sinon de la vaincre au moins de l’apprivoiser. Cette maladie fait partie des rhumatismes inflammatoires chroniques qui touchent des centaines de milliers de personnes en France.
Mais la maladie, si elle a construit mon parcours, ne m’a pas empêché d’avancer. Au contraire, elle a été un « moteur » !!!!
Elle m’a obligé à être toujours combatif pour continuer à être performant dans la vie professionnelle et pouvoir continuer à piloter.
J’ai eu beaucoup de chance avec mon stage de fin d’étude. Je suis entré chez Delphi avec la mission de développer des systèmes de contrôle de stabilité sur des voitures de série. Je devais prendre des voitures calibrées, faire des essais, un protocole et comprendre les paramètres qui jouent ou non sur la stabilité…le tout en Laponie sur des lacs gelés. C’est le poste dont je rêvais me permettant de piloter en utilisant ma formation d’ingénieur.
Ensuite je suis rentré chez Renault pour développer la gamme Kangoo comme ingénieur synthès pour le 4X4, puis responsable de l’unité de synthèse véhicule par la suite.
J’ai ensuite évolué vers un poste de chef de projet boite de vitesse sur la LOGAN, ma mission consistant à adapter les boites de vitesse de ce modèle aux différents pays où il est vendu, le cahier des charges étant spécifique à chaque pays. Le management l’emportait désormais sur l’aspect technique.
Tout au long de ces années, j’ai du combattre la maladie et les douleurs l’accompagnant. Heureusement, je bénéficie désormais d’un traitement de pointe par biothérapie issue de la recherche médicale qui me permet d’avoir une vie presque normale et de continuer la course automobile.
Aujourd’hui, je suis Directeur et porte-parole de la fondation Arthritis. C’est un organisme reconnu d’utilité publique qui récolte des fonds pour la recherche médicale crée par Olivier Courtin-Clarins, fondateur des laboratoires Clarins. Je suis également responsable de la mission handicap pour Clarins.
J’utilise ma passion, la course automobile, comme levier de communication pour faire connaitre la maladie, récolter des fonds et financer la recherche car le protocole dont je bénéficie ne convient pas à tout le monde, il faut donc trouver des solutions pour tous les patients.
Mes derniers exploits en date, être l’équipier de Sébastien Ogier lors d’une course de championnat de France GT au Castellet, avoir fait la pôle position de ma catégorie aux 24h de PSA 2011 en Ferrari GT3 et être arrivé à la 24ème place (5ème 2 roues motrices) lors du rallye de Monte-Carlo 2012 à quelques minutes de Sébastien Loeb sur une Honda Civic type R R3 le tout en récoltant 10€/km parcouru pour donner à la recherche !
Pour ce Monte-Carlo, j’étais le pilote officiel Honda, un rêve d’enfant !!
Avec la Fondation et les entreprises que je réussis à fédérer autour de ces projets, je veux faire partie de ceux qui donnent de l’espoir et qui montrent que la maladie n’empêche pas le rêve, que le rêve est un moteur incroyable et qu’il ne faut jamais, jamais rien lâcher !!!!
3/ De l’importance d’un Réseau ….
- Question générale : Est-ce important dans la vie professionnelle ?
Je ne vais pas dire le contraire, c’est mon activité principale, faire vivre mon réseau pour obtenir des partenariats, des soutiens financiers pour faire avancer la recherche.
- Que t'as-t-il apporté dans ton propre parcours ?
Je l’ai crée, façonné au fur et à mesure de mes expériences et de mes rencontres.
- Le Réseau ESTACA, qu’en attends-tu ?
J’attends que chacun utilise une compétence spécifique pour s’y investir et la faire partager. Il ne faut pas s’y investir par intérêt mais le servir pour ensuite recevoir.
4/ Questions « personnelles »
- Tu aimes ?
Le contact, la performance, le combat, vivre, aimer, être passionné…..
- Tu n’aimes pas ?
Baisser les bras, la fatalité….
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Pour en savoir plus sur le parcours de Lionel, lisez « La Colonne Bambou », éditions Jacob- Duvernet préfacé par Alain Prost ou comment Lionel a transformé son combat contre la maladie en un engagement auprès de la Fondation Arthritis en utilisant sa passion pour l’automobile comme levier.
Pour en savoir plus sur les actions de la fondation Arthritis, consultez le site http://www.fondation-arthritis.org/la-fondation/objectifs-missions.html,1,56,5,0,0
Article rédigé par Céline Garrisson pour le Réseau Alumni ESTACA
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